Le 14 juillet 2024 le Président Macron rend hommage
à Odile sur les Champs Élysées à Paris.
HOMMAGE A ODILE DE VASSELOT GRANDE FIGURE DU RÉSEAU COMÈTE SUR LA ZONE FRANCO BELGE.
Odile de Vasselot de Regné est une résistante française et laïque consacrée de la communauté apostolique Saint-François-Xavier. Elle est aussi la fondatrice et première directrice du lycée Sainte-Marie d'Abidjan.
Activité de résistante
Odile de Vasselot de Régné née le 6 janvier 1922 à Saumur et morte le 21 avril 2025 à Paris. Elle est fille et petite-fille de militaires.
En 1940, alors dans le donjon du château familial du Poitou, elle écoute l'appel du 18 Juin du général de Gaulle. Son père est fait prisonnier de guerre à Nuremberg. Elle ment à sa mère pour entrer dans la Résistance, d'abord comme agente de liaison au service de renseignement Zéro avec comme nom de code « Danièle ». Elle devait prendre le train chaque fin de semaine pour remettre courriers et documents fournis par le service dans une « boîte à lettres » à Toulouse.
En 1944, Odile de Vasselot intègre le réseau Comète. Sous le pseudonyme de « Jeanne », elle était chargée d'exfiltrer par le train des aviateurs alliés tombés dans les pays contrôlés par le Reich. Grâce à elle, de nombreux aviateurs ont pu rejoindre l'Espagne puis par la suite l'Angleterre.
Plus tard, sollicitée pour témoigner de son expérience de résistante, elle donne de nombreuses conférences, notamment dans des écoles. Elle écrit ses mémoires de guerre en 1999 et 2000.
Activité d’enseignante
Après la Libération, Odile de Vasselot poursuit ses études. Ayant obtenu une licence d'histoire à la Sorbonne, elle devient enseignante dans le secondaire à Sainte-Marie de Neuilly, collège fondé par Madeleine Daniélou, puis dirige le collège Sainte-Marie de Passy, proche du Trocadero, depuis transféré à Rueil-Malmaison et renommé centre Madeleine-Daniélou. Odile de Vasselot entre comme laïque consacrée au sein de la communauté apostolique Saint-François-Xavier en 1947.
Madeleine Daniélou voulait créer un collège hors de France. Après avoir envisagé le Japon, puis le Cameroun, la communauté apostolique Saint-François-Xavier envoie en 1959 Odile de Vasselot en Côte d'Ivoire fonder le collège Sainte-Marie d'Abidjan. Ce projet rejoignait le souhait du président Félix Houphouët-Boigny d'éduquer les femmes ivoiriennes. Le collège ouvre ses portes en 1962 à Adjamé, puis s'installe cinq ans plus tard en 1967 dans ses locaux définitifs de Cocody, et devient lycée en 1970. Ce lycée accueille dès l'origine des jeunes filles ivoiriennes aussi bien qu'étrangères. Cela donne à Odile de Vasselot l'occasion de fréquents contacts avec des personnalités, parmi lesquelles le président Félix Houphouët-Boigny, dont la résidence se trouvait à côté de l'établissement].
Son travail de Mémoire
Revenue en France en 1988, outre ses interventions dans des établissements scolaires pour raconter son parcours durant la guerre, elle distribue des repas aux personnes dans le besoin via la Banque alimentaire. Elle passe ensuite sa retraite avec d'autres religieuses à Paris.
Le 14 juillet 2023, à 101 ans, elle est invitée, au coté du résistant Henri Becker, au défilé militaire dans un tableau commémorant la création en 1943, par le général de Gaulle, de la médaille de la Résistance française.
Le 16 septembre 2024, Odile de Vasselot reçoit à l'Élysée, des mains d'Emmanuel Macron, alors président de la République, la décoration de grand officier de l'ordre national du Mérite.
Elle meurt à 103 ans le 21 avril 2025 à Paris.
Commandeur de la Légion d'honneur. (décret du 8 novembre 2021)
Officier le 27 avril 1971.
Grand officier de l'ordre national du Mérite (élevée par décret du 7 juin 2024)
Commandeur du 11 novembre 1979.
Croix de guerre 1939-1945.
Médaille de la Résistance française (décret du 15 octobre 1945)
Chevalier de l'ordre de Léopold II (Belgique)
Croix de guerre (Belgique)
Médaille de la Liberté (États-Unis)
Nous avons reçu ce gentil message de Mme Viviane Tourtet:
Nous avons donc assisté aux funérailles d'Odile à St Louis des Invalides, la célébration fut très recueillie, très belle, sobre, à son image.
Il y avait le porte-drapeau de la ligne Comète, Brigitte d'Oultremont qui a dit quelques mots et Mme Guillaumat-Yermonkine.
La cathédrale était remplie, environ 500 personnes.
La famille était nombreuse, il y avait des anciens élèves du Lycée Ste Marie d'Abidjan et des soeurs de la Congrégation de St François Xavier.
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to Odile on the Champs Élysées in Paris.
TRIBUTE TO ODILE DE VASSELOT, A MAJOR FIGURE OF THE COMÈTE NETWORK IN THE FRANCO-BELGIAN ZONE.
Odile de Vasselot was a liaison agent in the French Resistance during World War II, known for helping Allied airmen escape and for her lifelong commitment to education.
Odile de Vasselot de Régné, born on 6 January 1922 in Saumur, France, joined the Resistance at a young age and played an active role throughout the Second World War. The daughter of a military officer taken prisoner early in the war, she grew up in a family committed to Gaullist ideals. On 18 June 1940, as a newly graduated baccalaureate student, she heard Charles de Gaulle’s appeal on the radio from her family home in the Poitou region and decided to act.
On 11 November 1940, she took part in the student demonstration on the Champs-Élysées in Paris, one of the first public acts of resistance against the occupying forces. Soon after, she joined the Zéro resistance network under the alias “Danièle,” where she served as a courier, transporting messages between Paris and Toulouse. After the network was dismantled in April 1943, she continued her activities with the Comet Line, using the name “Jeanne.” Her missions involved escorting Allied airmen across occupied France to help them return to Great Britain via Spain.
Odile took great risks during her missions, regularly travelling by train with escaped prisoners or downed airmen. On 4 January 1944, during one of her final missions, she was in a train compartment with two British airmen when the Gestapo intervened. The airmen, understanding the danger she faced, pretended not to know her, allowing her to avoid arrest. She later participated in the liberation of Paris in August 1944.
After the war, she studied history at the Sorbonne and joined the religious congregation of Saint-François-Xavier in 1947. From 1959 to 1988, she taught in Côte d’Ivoire, where she founded and led the Sainte-Marie secondary school in Abidjan. Returning to France, she remained active in sharing her wartime experiences with younger generations, speaking in schools to pass on the values of courage, resistance, and tolerance.
Odile de Vasselot was awarded the Légion d’honneur (as commander), the Ordre national du Mérite (grand officer), and the Médaille de la Résistance française. She died in Paris on 21 April 2025, aged 103.
Decorations:
Commander of the Legion of Honour. (Decree of November 8, 2021)
Officer on April 27, 1971.
Grand Officer of the National Order of Merit (raised by decree of June 7, 2024)
Commander on November 11, 1979.
Croix de Guerre 1939-1945.
Medal of the French Resistance (Decree of October 15, 1945)
Knight of the Order of Leopold II (Belgium)
Croix de Guerre (Belgium)
Medal of Liberty (United States)
We received this kind message from Mrs. Viviane Tourtet:
"We attended Odile's funeral at Saint-Louis des Invalides. The ceremony was very solemn, beautiful, and understated, just like her.
The standard-bearer of the Comète Line was present and Mme Brigitte d'Oultremont spoke a few words, and Mrs. Guillaumat-Yermonkine was present.
The cathedral was packed, with about 500 people.
There was a large family, including former students of the Lycée Sainte-Marie d'Abidjan and sisters of the Congregation of Saint Francis Xavier."
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