24th June. Le texte qui suit a été écrit par Geoff Cowling, nom bien connu dans la famille Comète, après avoir assisté aux obsèques de Bob Frost, un des derniers évadés de Comète. Les mots de Bob sont en italique.
Bob Frost † 1923 - 2019 |
A son retour à la base de la RAF Snaith, après avoir échappé à la capture, Bob découvrit que 30 bombardiers (type Wellington) de son 150 escadron avaient été abattus en 3 mois. Bob a surement été très affecté à ce moment de sa vie, se rendant compte que ses camarades avaient disparu et que le fait que son avion ait été abattu lui avait en fait sauvé la vie. Peut-être que les mots qu'il écrivit 4 ans plus tard commencèrent à lui venir à l'esprit alors. Il se peut que Bob ait ressenti ce sentiment de culpabilité qu'éprouvaient les rescapés.
Une fois qu'il se rendait en taxi à une cérémonie pour la SOE à l'abbaye de Westminster, Bob dit ceci "Quand vous me voyez, il y a 50 fantômes à mes côtés."
J'ai beaucoup repensé aux mots que Bob écrivit pour ses funérailles. Mots apparemment écrits par Bob quand il était à Paris en 1946 et qu'il avait gardés pour lui tant au long de sa vie et seulement révélés lors de sa mort.
Ne pleurez pas
pour moi, ma tâche est accomplie.
Les jeux sont
faits, le sablier est vide.
mais si vous
desirez vous souvenir de moi,
et me laisser
reposer en paix
ne pleurez pas pour moi, ma tâche est
accomplie,
mais pavez la
voie pour l’enfant qui viendra.
Ces mots sont très profonds. La dernière ligne est un appel à ce que l'on se soucie de la génération future. Des mots extraordinairement clairvoyants écrit par un jeune mitrailleur arrière de 23 ans. Ce fut un vrai privilège de les faire entendre.
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The following was
written by Geoff Cowling, a name known to many in the Comète
family, after attending the funeral of Bob Frost, one of Comet's
last evaders. Bob’s words are in italics.
150 Squadron |
On his return to
his base at RAF Snaith after evading capture, Bob discovered that
30 Wellingtons from his 150 Squadron had been lost in 3 months. Bob
must have been deeply affected at that point in his young
life....finding his comrades gone and perhaps realising that being
shot down may well have saved his own life. Perhaps the words he
wrote four years later started to come to him then. Bob may have
suffered something close to survivors' guilt. Once, in a taxi on
the way to a service for the SOE at Westminster Abbey, Bob
remarked
"When you see me, there are 50 ghosts standing at my side...."
Bob in later years |
I've been
pondering about the words Bob wrote for his funeral Requiem, words
apparently written by Bob himself while he was in Paris in 1946
that Bob kept to himself throughout his life, only revealing them
on his death. The words are profound. The last line is a plea to
care for the unborn generation to come.
Cry
not for me, my task is done
The
game is played, the sand is run
But if
you would my memory keep
and
let me rest content asleep
Cry
not for me my task is done
But
make life fit for the unborn son.
Extraordinarily
prescient words to be written by a 23 year old Wellington rear
gunner! It was a real privilege to give them voice.
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